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La déroute politique du CCI

La réunion des lecteurs du PCI (le Prolétaire) du 15/02/03 a traité de façon très responsable de la situation internationale, de la guerre et du positionnement des diverses puissances impérialistes. La discussion a été très riche et intéressante. Il en allait de la responsabilité des révolutionnaires. Ils ont répondu aux enjeux de la situation.

Nous souhaitons y revenir et en traiter dans un texte à part.

Etaient présents, des lecteurs du PCI, deux membres de Bilan et Perspectives (BIPR), deux membres du CCI et une de ses sympathisantes et deux membres de la fraction interne du CCI.

Au cours de la réunion, les membres du CCI ont dévié de l'ordre du jour proposé pour tenter de faire prendre partie les organisations politiques présentes sur :

- les questions organisationnelles générales et les questions internes au CCI ;

- les comportements militants et la discipline dans les organisations ainsi que sur le cas de W. (militant du PCI) ;

- les comportements à condamner, notamment sur le cas du camarade Jonas.

Sur tous les plans : au niveau des conceptions politiques générales et organisationnelles ou sur le plan plus particulier de l'attitude militante et de la discipline dans une organisation, ce fut la déroute totale du CCI actuel.

1 – Déroute politique générale

Aux questions insistantes du CCI, « Doit-on permettre n'importe quoi dans une organisation politique ? Devait-on laisser Bakounine agir comme il l'a fait dans l'AIT ? »

La réponse a été très nette et sans aucune équivoque de la part des deux organisations issues de la Gauche Communiste italienne (GCI). Elles ont défendu la position traditionnelle de la GCI. La position de Bordiga sur la question et systématisée dans Il Comunista n°3 du 28 novembre 1920.

Quelle est la position politique de ce courant politique ?

On ne règle jamais les questions organisationnelles par le formalisme ou la discipline. Il faut se garder de tomber dans ce travers. Il y a 2 façons d'en traiter, soit de façon politique soit de façon disciplinaire. Choisir la deuxième méthode c'est ne rien régler, la crise se développera à nouveau et elle sera encore plus dangereuse et grave.

Les « liquidationnistes » du CCI reviennent une nouvelle fois à la charge. Que penser du vol d'argent, du fichier des abonnées, etc…. ? La réponse était une nouvelle fois sans équivoque. Quand une organisation se déchire, se divise, qu'il y a une scission, comment déterminer ceux qui représentent la continuité. Il précise que ce sont des problèmes triviaux et banals que le PCI a lui-même rencontré. Encore une fois, il faut les traiter politiquement.

Outre que le CCI actuel est ressorti piteux de cette discussion, nous notons au passage que tous les participants ont reconnu, au cours de cette discussion, qu'il existait deux tronçons et, que, par conséquent, il existait, en réalité, une fraction. Ce que le CCI ne pouvait plus nier.

Ainsi la déroute du CCI est patente sur le plan politique. Il y a un désaccord de fond. Le BIPR et le PCI traitent la question sur le plan politique comme la Fraction italienne (BILAN) l'a fait avec sa « Minorité » en 1936 au moment de la guerre d'Espagne. Le CCI persiste à vouloir traiter la question comme l'ont fait les « bolchévisateurs » dans l'IC : de façon disciplinaire. Il y a un désaccord de fond et personne n'est sur la « planète » du CCI.

Et c'est la raison pour laquelle de PCI a refusé de façon nette et catégorique de rentrer sur le même terrain que le CCI à propos de la question du cas W. (militant du PCI).

2 – Déroute du CCI à propos du cas Jonas

Ayant perdu la première manche le CCI est revenu sur le cas Jonas.

A la question insistante du CCI : doit-on laisser colporter des accusations contre des camarades en dehors des organes adéquats de l'organisation créés pour recueillir ces témoignages ?

Les organisations présentes ont répondu que dans l'absolu on pourrait souscrire à cela. En ce qui concerne le cas particulier et notamment sur le cas du camarade Jonas, il n'en est pas de même. Ces organisations ne sont pas rentrées sur le terrain pourri de la magouille qu'on cherchait à leur imposer.

Mais, de plus, Jonas a participé comme tous les présents à la réunion sans aucun problème. Et même, les « liquidationnistes » du CCI qui, s'ils avaient cru une minute à ce qu'ils défendaient, auraient dû refuser de discuter en présence d'un « individu aussi destructeur ».

De fait, tous les présents (hormis les membres du CCI et leur sympathisante) n'ont pas retenu les accusations contre Jonas. Il n'a pas été rejeté par les représentants des groupes présents; il a même été accepté sans équivoque au sein de cette réunion.

Mais revenons sur l'argument du CCI. Jonas n'a pas utilisé les organes adéquats pour défendre ses positions et il a fait courir des bruits inqualifiables contre une militante dans les couloirs.

La Fraction a pu rétablir la réalité des faits et dire que tout ce que dit le CCI est complètement faux. Jonas n'a jamais répandu ces bruits dans les couloirs et , de plus, il a pu développer ses pensées politiques devant une délégation de l'organe central du CCI en juin 2001.

Citons les « liquidationnistes » dans un Communiqué du Secrétariat International (SI) du CCI et du Secrétariat (SE)de RI (il s'agit d'un texte très officiel) ; il détruit toute leur thèse abracadabrante (dans le Bulletin Interne International 288 du 12 décembre 2001). Voici ci-après ce Communiqué « sur les comportements de Jonas » :

« La CI, le SI et le SE de RI ont en effet appris par différents témoignages que Jonas a joué un rôle très actif et au mois de juin, bien qu'il refuse de rencontrer la CI ([Commission d'Investigation] qu'il ne reconnaît pas) Jonas a accepté de rencontrer une délégation (composée d'Elise et d'Olivier). Il fait part à cette délégation de l'idée d'une 'complicité', d'un partage des tâches, entre Louise et Simon pour étayer son idée qu'il y a une entreprise de destruction de l'organisation orchestrée par 'la maison d'en face'. Une telle idée ('Louise est complice de Simon') avait d'ailleurs déjà circulé dans les couloirs de la section Nord au lendemain même du Congrès.»

La Fraction le 19/02/03


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