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Lettre d'information de la Fraction interne du CCI aux groupes et militants révolutionnaires

Dès la parution dans Revolution internationale de septembre de l'interdiction pour nous d'assister aux réunions publiques du CCI, nous avons envoyé aux principaux groupes du camp prolétarien, le BIPR et le PCI-Le Prolétaire, ainsi qu'à certains sympathisants de notre fraction, la lettre suivante.


Camarades,
"Le CCI a pris la décision d'interdire la présence à ses réunions publiques et à ses permanences des membres de la prétendue "Fraction interne" du CCI (FICCI)" (Révolution internationale 338, septembre 2003), c'est-à-dire à tous les militants de notre fraction exclus du CCI en mars 2002 "et éventuellement d'autres membres de la FICCI qui auraient adhéré récemment et qui soutiennent les comportements des précédents".

Nous tenions juste à vous informer de cette énième décision du CCI à notre endroit au cas où vous ne l'auriez pas relevée (1). Nous vous faisons grâce de "l'argumentaire" fourni - l'article est disponible sur le site Internet du CCI - et de notre réfutation des différents faits avancés - nous avons largement répondu à tous ces points dans les différents numéros de notre bulletin. Rappelons au passage que parmi les comportements qui justifient la dernière trouvaille du CCI pour nous faire taire, se trouve être notre défense du camarade Jonas, militant communiste et membre de Révolution internationale depuis 1968, dénoncé publiquement comme policier à longueur de colonnes dans toute la presse du CCI. Et relevons l'objet politique de cette"interdiction" : empêcher et éliminer l'expression publique d'une minorité politique de la classe ouvrière et de ses militants puisque tout membre adhérant à notre fraction est d'avance et à jamais interdit d'assistance à ces réunions (2). Enfin, notons une nouvelle fois la volonté évidente d'inspirer le dégoût, l'écoeurement et l'éloignement des lecteurs, sympathisants et... membres du CCI du militantisme communiste et de ses organisations.

Cette décision contraire à toute la tradition du CCI est la suite logique des différentes censures dont nous avons fait l'objet depuis deux ans maintenant tant en interne qu'en externe. N'ayant pas réussi à nous décourager et à nous détruire comme militant bien que ce fut un objectif clairement revendiqué - "A ces ex-militants, un de nos abonnés a adressé dans une lettre au CCI le conseil suivant : "s'ils sont fatigués, qu'ils aillent se coucher". Nous pouvons ajouter : c'est le meilleur service qu'ils puissent rendre au prolétariat" (RI 324, compte-rendu de la réunion publique du 4 mai 2002) -, le CCI n'a eu de cesse depuis lors que d'essayer de nous salir et de nous discréditer aux yeux de l'ensemble des groupes et militants révolutionnaires. Ayant échoué aussi sur ce plan, il ne lui reste plus qu'à essayer de nous faire taire au maximum. Heureusement qu'il n'a pas les moyens physiques de sa politique, sinon ce serait à coup de poing - voire pire dans certaines circonstances historiques - qu'il essaierait de nous imposer sa censure.

Après nos interventions politiques, orales, dans les réunions publiques de l'hiver et de mai 2002, les membres français de notre fraction avaient été interdits de parole à partir de la réunion publique de juin 2002. Nos camarades au Mexique avaient pu continuer à participer aux réunions publiques du CCI dans ce pays. Depuis lors, nous avons continué à "participer" aux réunions publiques en demandant la parole - avec des interventions préparées à l'avance sur le thème de la réunion afin de présenter nos positions ce qui obligeait le CCI à nous la refuser publiquement devant l'assistance et donc à assumer politiquement ses actes -, en diffusant nos tracts et notre brochure, et en discutant avec des sympathisants et des... membres du CCI. Inutile de préciser que nous n'avons jamais saboté de réunion et que nous les avons laissées se dérouler sans incident.

Pour nous, cette nouvelle "interdiction" est en soi sans grande importance, ni étonnante, vu la dramatique dérive organisationnelle et politique que vit cette organisation depuis deux ans. Elle n'est que la conséquence logique de la politique ouverte dès mai 2001 lors du 14e congrès du CCI. Elle révèle de façon éclatante le processus de sectarisation (et de destruction) dans lequel cette organisation est engagée, processus qui se manifeste aujourd'hui – faut-il s'en étonner ? – à travers la paranoïa qui suinte à chaque ligne de son article. Pour le mouvement communiste, cette sectarisation est dangereuse puisqu'elle atteint le crédit de toute la "Gauche communiste" et de la tradition de la gauche italienne dont se revendique toujours l'actuel CCI. Précisons que pour nous, il n'a plus aucun "droit" à s'en revendiquer puisqu'il trahit ouvertement, publiquement, toute l'expérience et tout le combat de la "Fraction italienne" contre la bolchévisation et le stalinisme.
Salutations communistes.
La fraction interne du CCI, 3 septembre 2003


Notes:

1Il a déjà essayé de mettre en pratique cette lamentable décision contre les membres de notre fraction lors de sa réunion publique du 9/08 dernier à Mexico.

2Il est nécessaire ici de souligner que ceux qui se chargent actuellement de "liquider" le CCI ont les mêmes méthodes que les gauchistes de Lutte Ouvrière qui avaient, il y a quelques années, interdit de stand (donc d'expression politique ouverte) notre Courant à leur "fête" annuelle, sous prétexte de "comportement incorrect" (nous avions notamment dénoncé leur politique permanente de soutien aux partis de gauche). Le CCI de l'époque avait vivement et fort justement dénoncé cette censure de nature stalinienne. Cependant, même les censeurs de LO n'avaient pas osé aller jusqu'à nous interdire individuellement l'entrée de leur "fête". Les "liquidateurs" du CCI, eux, osent le faire aujourd'hui avec les membres de notre fraction.


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