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Présentation du bulletin 22

Deux dynamiques opposées sont à l’œuvre au sein du camp prolétarien. Nous l’avons relevé dans les numéros précédents de notre bulletin et, à mesure que les semaines passent, cette réalité se fait plus sensible.

Le débat et la confrontation des points de vue, éléments indispensables à toute perspective sérieuse de regroupement est en marche. On peut regretter qu’il ne soit pas plus fécond, plus rapide et pris en charge de façon plus décidée par les groupes du camp prolétarien (CP). Il n’empêche, il existe et ne cesse de se développer.

Depuis quelques mois, face à la situation sociale qui se précise, la plupart les groupes du CP en viennent à ressentir et à exprimer le besoin du débat, de l’approfondissement, de la confrontation des analyses et des positions. Les textes et articles de ces groupes, leurs analyses de la situation et leur intervention montrent qu’ils prennent la mesure des enjeux. Nous nous en réjouissons !

Dans le même sens, de nouvelles énergies révolutionnaires apparaissent, comme en Argentine où un groupe (le Noyau Communiste International) vient de se créer. Nous adressons un fraternel salut communiste à ces camarades et les encourageons à s’inscrire dans le débat, à prendre position par rapport aux points de vue exprimés par l’ensemble des groupes du camp prolétarien. Il est de la responsabilité des groupes révolutionnaires constitués de participer à l’évolution de ces camarades isolés. Nous partageons d’ailleurs avec ce groupe nombre de positions qui sont, grosso modo celles du CCI (du vrai, pas de sa caricature opportuniste d’aujourd’hui !).

A l’opposé de cette logique, à rebours de tous les efforts nécessités par le besoin de clarté dans la classe ouvrière, une organisation – et pas la plus petite d’entre elles ! –, le CCI, continue et amplifie son travail de sape et de destruction de cette perspective.

Une lutte irréductible est engagée entre ces deux dynamiques et elle est appelée à se poursuivre longtemps. La dynamique marxiste prolétarienne, saine ,vers le regroupement, vers le parti, et celle vers l’opportunisme, le sectarisme, l’éparpillement, vers l’émiettement des forces, sont toutes deux présentes au sein du camp prolétarien.

Entendons-nous bien ! La ‘ligne de front’ entre ces deux logiques ne suit pas, a priori, les limites de telle ou telle organisation ! Le combat pour la clarification, contre l’esprit de secte, contre l’opportunisme, est une donnée permanente au sein des organisations de la classe ouvrière. Aucune n’est définitivement à l’abri de la menace de l’infiltration de l’idéologie bourgeoise, des tendances à l’individualisme et à l’esprit sectaire.

Aujourd’hui, cependant, la situation est telle que le CCI, notre organisation, tend à concentrer en lui toutes ces tares, tend à s’enfermer dans une logique sectaire et, plus grave encore, menace de contaminer tous ceux qui se trouvent à sa portée et ne réagissent pas assez vigoureusement.

Notre fraction et les militants qui la composent ont été les premières victimes du travail destructeur de la ligne « liquidationniste » qui domine actuellement le CCI. Nous en avons rendu compte en son temps. Mais aujourd’hui, les choses sont plus graves ; ce n’est plus seulement la fraction qui subit ces attaques.

Les liquidationnistes qui ont pris la direction de notre organisation ont franchi un nouveau pas dans leur dérive destructrice :

- non contents de nous refuser la parole dans leurs Réunions ‘Publiques’, voilà qu’ils nous en interdisent l’accès !

- non contents d’agresser un militant du PCI à T (voir bulletin n° 18) voilà qu’ils mettent en cause le caractère prolétarien de cette organisation ainsi que du BIPR et les rejettent toutes les deux, en tous cas, à la marge du camp prolétarien ! (Revue internationale n° 115, Révolution internationale n° 340).

- non contents d’avoir appelé, et essayé de faire pression par l'envoi de lettres de sympathisants non publiques, les groupes du milieu prolétarien à dénoncer notre fraction et à les accuser de collaborer avec des flics s’ils ne le faisaient pas, voilà maintenant qu’ils font donner publiquement le ban et l’arrière-ban de leurs sympathisants (cf. World Revolution n° 268 d'octobre 2003, Solidarity with the ICC against parasitism) et autres sectataires, frauduleusement dissimulés derrière de soi-disant ‘cercles de discussion’ (cf. Acción Proletaria n° 173, novembre 2003, Comunicado del Círculo de Barcelona). Et ces ‘cercles’ (comme celui de Barcelone, inconnu jusque-là) s’autorisent à intimer l’ordre à des organisations, reconnues jadis comme communistes par le CCI lui-même, de prendre position contre la fraction. En créant ainsi une atmosphère de tension préjudiciable, c’est à l’ensemble du camp prolétarien qu’il cherche à faire du tort.

Non contents, en un mot, de s’enfermer lui-même et d’enfermer les militants du CCI et ses sympathisants dans un sectarisme éhonté, voilà que la direction opportuniste de notre organisation se met à vouloir détruire ouvertement et sans fard tout ce que le camp prolétarien entreprend !

Ce travail de sape, ce sabotage répugnant, cette volonté délirante de tout détruire autour de lui nous amène à soulever une question cruciale et douloureuse :

Le CCI actuel, pris dans sa dérive opportuniste n’est-il pas en train de devenir un obstacle pour la classe ouvrière et pour le développement de ses minorités révolutionnaires ?

Nous recevons de plus en plus de témoignages de sympathisants et de lecteurs – souvent anciens - du CCI, d’éléments isolés exprimant leur volonté de s’éloigner des réunions publiques du CCI, de renoncer à lire sa presse. Ces camarades ont d’abord une réaction de dégoût et de démoralisation devant les petites manigances sordides de la direction actuelle du CCI. La déception et l’incompréhension gagnent, malheureusement, bon nombre de ces éléments. Nous avons aussi et surtout, reçu les avis fraternels des organisations politiques qui sont atterrées par cette situation.

A tous, et en particulier à tous les éléments inorganisés, nous voulons lancer cet appel :

- Il ne faut surtout pas céder à l’indifférentisme pour ce qui est des groupes, à la démoralisation pour ce qui est des éléments isolés, en abandonnant le combat révolutionnaire ;

- Il ne faut pas accepter la dégénérescence actuelle du CCI mais au contraire, engager la lutte pour son redressement, au moins pour sauver le maximum de ses militants d’un désastre qui, s’il se produisait, serait définitif. C’est tout le sens du combat engagé par notre fraction depuis plus de deux ans ;

- Pour cela, il est indispensable de participer le plus activement possible au renforcement et au regroupement de tout le camp prolétarien et de s’appuyer sur la dynamique actuelle.

Dans ce sens, un moyen essentiel, vital, consiste à pousser au développement du débat au sein de ce camp prolétarien, sur toutes les questions qui se posent à lui et à notre classe.

C’est d’assumer cette responsabilité en participant aux réunions publiques organisées par les groupes (y inclus celles du CCI partout où c’est possible) qui le composent mais aussi en n’hésitant pas à prendre position par écrit chaque fois que nécessaire (nous rappelons à tous les camarades isolés que notre bulletin est un des moyens d’y donner suite publiquement).

Aux liquidationnistes, nous disons :

Vous avez investi le CCI pour le détruire mais vous n’emporterez avec vous, au mieux, qu’une carcasse. L’histoire ne manquera pas de vous juger pour cela. Quant au vrai CCI, c’est-à-dire le corpus politique sur lequel il s’est constitué et développé, c’est notre fraction qui le détient et le fait vivre.

« Rome n’est plus dans Rome ! ».

20 Décembre 2003


Certains lecteurs nous ont fait part de leur étonnement, voir de leur inquiétude, devant le ‘retard’ dans la parution de notre bulletin. Le numéro 21 est sorti, en effet, voilà plus de deux mois. Nous voulons tous les rassurer en leur confirmant que notre ‘santé politique’ est au mieux ! Nous pensons d’ailleurs que la lecture des textes qui suivent leur confirmera. Même si ces textes ont été, pour l’essentiel, élaborés voilà un mois et ne prennent pas toujours en compte les développements survenus depuis.

Le retard (très relatif) de la sortie de ce numéro est lié à de sérieux problèmes de santé physique pour certains de nos camarades et à des problèmes d’ordre familial pour d’autres.

Mais que nos lecteurs se rassurent : notre conviction et notre enthousiasme militants n’ont pas pris une ride.

Nous sommes toujours aussi déterminés au combat. Qu’on se le dise !


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