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Réunion publique du BIPR à Paris (février 2005)

Le 19 février 2005, le Bureau International pour le Parti Révolutionnaire (BIPR) - à travers les militants de son groupe en France (Bilan et Perspectives) et une délégation de son groupe en Italie (PCInt-Battaglia Comunista) - organisait pour la deuxième fois, une Réunion publique à Paris sur le thème "Crise économique et reprise de la lutte de classe".

L'introduction à cette discussion a développé l'analyse du BIPR sur la situation actuelle de crise du capitalisme dont il montrait les mécanismes concrets ainsi que les manifestations les plus évidentes telle la paupérisation absolue des populations salariées en comparaison d'une augmentation des capitaux au niveau mondial. Cette analyse mettait notamment en évidence que nous sommes face à une crise de surproduction du capitalisme. Dans un deuxième temps, le BIPR soulignait qu'avec l'offensive de la bourgeoisie contre les conditions de vie de la classe ouvrière (offensive qui se vérifie actuellement par l'augmentation du temps de travail, les attaques aux salaires et aux retraites…) se créaient les bases objectives d'une unification de ces conditions de vie et, ainsi, une unification des conditions de luttes du prolétariat. Enfin, il passait en revue les différentes expressions récentes de luttes de classe, particulièrement en Europe, ainsi que leurs caractéristiques.

L'expression d'une série de questionnements essentiels, de points de vue différents par rapport à l'analyse posée a permis que se développe une discussion riche et approfondie sur le thème choisi.

C'est autour de la question de la crise économique et de sa nature que la discussion s'est polarisée.

- Sommes-nous dans une situation de crise réelle ou s'agit-il d'une phase d'accumulation du capitalisme ?

- Les mesures qu'impose la bourgeoisie, notamment un mélange de mesures visant à la fois à une augmentation de la plus-value absolue et relative (augmentation du temps de travail, intensification du procès de production…), suffisent-elles à identifier une crise réelle du capitalisme ? 

- Peut-on parler d'un réel ralentissement de l'économie capitaliste et ce critère est-il suffisant pour identifier une crise du système de production ?

La qualité politique, la richesse du débat n'a nullement été ternie par l'assistance réduite pour cette 2ème RP et cela n'a échappé à aucun des participants.

Parmi eux G - qui était, jusqu'à ces dernières années, un "coutumier" des RP du CCI, RP dans lesquelles il a toujours marqué une opposition avec le CCI sur les questions économiques, et plus largement sur question de la décadence - a dit ouvertement que cette RP (du BIPR) était un vrai lieu de discussion et de débat (contrairement à celles du CCI actuel), qu'il découvrait les positions du BIPR et s'en sentait plus proche que de celles du CCI. Cela s'est d'ailleurs pleinement manifesté à travers son implication passionnée à la discussion et ses interventions centrées sur les thèmes abordés.

La camarade B, autre ex-habituelle des RP du CCI, a semblé aussi découvrir les positions du BIPR lors de cette réunion. Ses questions sur la lutte de classe ont contribué à enrichir également le débat, dans une ambiance fraternelle.

Ces deux camarades sont caractéristiques d'un certain "milieu parisien" qui, après avoir longtemps participé aux RP du CCI, s'en détournent de plus en plus du fait des élucubrations (stupidités dans les analyses de la situation, dérive politique accélérée au niveau des fondements, interventions démoralisantes et, pour le moins, sources de confusion en direction de la classe) des liquidationnistes, ces dernières années, et de l'ambiance irrespirable que ces derniers impulsent maintenant dans leurs propres RP.

Quant aux deux membres du CCI qui étaient présents, ils se sont davantage distingués par leur pratique renouvelée de sabotage volontaire de toute discussion sérieuse que par le contenu politique de leurs interventions. Cette fois-ci, leur sabotage s'est notamment manifesté dans le fait qu'ils ont, à plusieurs reprises et au préjudice de la discussion qui se déroulait; sommé le BIPR de se prononcer sur le champ et publiquement sur les prétendus agissements du Circulo de Comunistas Internationalistas d'Argentine, et cela sur la base des seuls ragots et rumeurs que le CCI a le culot de répandre (presse, site et autres canaux plus "intimes") et sur lesquels il lance des "pétitions" sans rire.

Cette tentative a échoué grâce aux réponses sans équivoque et à la légitime fermeté des camarades du BIPR soutenus par l'ensemble des autres participants (G. notamment). Une fois de plus donc, le CCI a rencontré une opposition unanime à ses pratiques infamantes et c'est sans doute ce qui explique qu'il n'a donné aucun écho (officiel du moins), jusqu'à aujourd'hui, à cette réunion. Gageons qu'il finira par se lasser de ces pratiques malsaines, qu'il fera son deuil de ne pouvoir entraîner derrière lui, comme il l'espérerait, des "combattants" adeptes de ce terrain-là.

Pour sa part, notre fraction avait décidé de n'intervenir que sur les questions politiques générales inscrites à l'ordre du jour et d'éviter de se prononcer sur les agissements des représentants du CCI afin de ne pas leur donner le prétexte à accentuer et à justifier leur sabotage de la réunion à travers des hurlements au "scandale" ou à de nouvelles provocations contre nos militants.

Le besoin d'un point de repère politique et d'un lieu de discussion ouvert et régulier à Paris (ville nodale d'un pays très centralisé), le déclin sectaire du CCI qui, aujourd'hui, n'est plus capable de jouer ce rôle, l'existence d'un petit milieu de militants plus ou moins proches de la Gauche Communiste pour lesquels les positions des groupes autres que le CCI sont souvent inconnues, le fait que les RP du BIPR montrent qu'il est possible de débattre sereinement sans oukases, tout cela renforce notre conviction que cette intervention du BIPR, dans le cadre de sa politique de regroupement international, ne pourra que porter rapidement ses fruits et cela au profit de notre classe et de son combat historique.

Dans un contexte de reprise des luttes, des ouvriers préoccupés viendront sans doute, demain, de plus en plus nombreux, chercher des réponses aux problèmes qui se posent à eux de façon immédiate et historique. Se préparer à cette échéance, favoriser et entretenir un lieu de débat régulier entre révolutionnaires sincères et sérieux est une tâche de l'heure.

Fraction interne du CCI


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