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NOTRE COMBAT CONTRE LES METHODES ET PRATIQUES DE L'ACTUEL CCI
Résolution du 15è Congrès du CCI sur l'exclusion des membres de la « fraction »

1) La presse territoriale du CCI a mis en évidence et dénoncé le fait que certains des textes publiés sur Internet par la prétendue « fraction interne du CCI » (Bulletin de la FICCI n° 14) constituaient non seulement un viol délibéré des règles de sécurité appliquées dans notre organisation mais aussi et surtout un véritable travail au service des organes policiers de l'État bourgeois. En d'autres termes, la « fraction » s'est comportée à cette occasion en véritable mouchard. Dans les deux lettres envoyées le 3 février et le 6 mars 2003 par l'organe central du CCI aux membres de la « FICCI » pour leur demander s'ils comptaient présenter un recours face au 15è congrès vis-à-vis des positions adoptées à leur égard par la conférence extraordinaire du CCI et par la conférence panaméricaine de l'automne 2002, il leur est demandé également de prendre position sur la nature de ces agissements. La première lettre leur demande de répondre aux questions suivantes :

- « Quel est l'intérêt 'strictement politique' de livrer la date de notre conférence au Mexique à la police via le site Internet de la fraction' ?
- Quel est l'intérêt 'strictement politique' de livrer les initiales véritables d'un de nos militants - dénoncé comme le 'véritable chef du CCI - sur le site Internet de la fraction' ?
- Est-ce que oui ou non une telle publicité fait le jeu de la police ? »

La seconde lettre du CCI, constatant que celle adressée par la FICCI au CCI le 12 février ne répond pas à cette demande, revient sur cette question :

« ... nous pensons que le Congrès devrait savoir si personnellement tu te revendiques de la publication de ces informations sur le site Internet de la « fraction », ou s'il s'agit d'une décision de la « fraction » que tu ne défends pas personnellement. Au cas où tu ne répondrais pas personnellement sur ce point, cela voudrait dire pour nous que tu fais tienne cette décision de la fraction' ».

Dans la lettre envoyée par la « fraction » le 18 mars, celle-ci n'évoque même pas cette question. Par ailleurs, le CCI n'a reçu aucune lettre individuelle de membres de la « fraction ». La signification de cela est claire : pour la « FICCI » comme un tout et pour chacun de ses membres, la publication sur le site Internet d'informations faisant le jeu de la police n'est nullement un dérapage. C'est délibérément et pleinement que chacun des membres de la « fraction » assume les comportements de mouchard adoptés par celle-ci dans son Bulletin n° 14.

2) Vis-à-vis des mouchards et de ceux qui, même s'ils ne sont pas directement au service de la police, adoptent une attitude de mouchard, il n'existe pas d'autre attitude possible de la part des organisations du mouvement ouvrier que l'exclusion. Le CCI ne peut réagir autrement envers chacun des éléments qui composent aujourd'hui la « fraction ». Parmi eux, Jonas a déjà été exclu du CCI et son refus de présenter un recours devant le Congrès signifie que cette décision ne saurait désormais être remise en cause. Son cas n'est donc pas concerné par la présente résolution. Concernant les autres membres de la « fraction », c'est-à-dire Aglaé, Alberto, Leonardo, Juan, Olivier, Sergio et Vicente, le 15è Congrès décide donc leur exclusion du CCI.

En prenant cette décision, le Congrès est pleinement conscient que celle-ci n'a rien à voir avec la position adoptée par la Conférence extraordinaire de mars 2002 vis-à-vis de Aglaé, Juan, Olivier et Sarah et par la Conférence panaméricaine du début décembre 2002 vis-à-vis de Alberto, Leonardo, Sergio et Vicente. Ainsi, ces conférences avaient constaté que, du fait des viols répétés des statuts du CCI, de leur refus de s'engager à respecter ces derniers et de leur volonté affichée à faire un travail en commun avec un élément exclu du CCI pour indignité politique, ces éléments s'étaient eux-mêmes et délibérément placés en dehors de l'organisation. En même temps, ces conférences n'avaient nullement considéré que ces éléments ne pourraient jamais se réintégrer au sein de notre organisation s'ils étaient capables d'adopter des comportements compatibles avec un travail collectif au sein de celle-ci. Aujourd'hui, il ne s'agit pas de la part du CCI d'établir le constat qu'un certain nombre de ses membres se sont placés en dehors de l'organisation. A l'égard de ces éléments, et du fait de leur comportement délibéré et assumé de mouchards, l'instance suprême du CCI décide de prononcer la sanction la plus grave prévue par les statuts : l'exclusion. Ce faisant, le Congrès assume pleinement les implications de cette décision telles qu'elles figurent explicitement dans les statuts : il s'agit d'une exclusion définitive.

3) Les statuts du CCI prévoient qu'avant de prononcer une sanction envers un de ses membres, l'organisation est tenue d'entendre sa défense. Compte tenu du fait que les éléments concernés ne se sont pas présentés au Congrès, comme ils y étaient pourtant invités, celui-ci n'a pas pu les entendre. Par conséquent, la décision du Congrès ne peut être qu'une décision de principe laquelle ne pourra éventuellement devenir exécutoire qu'après que ces éléments aient présenté leur défense. Dans la mesure où le Congrès ne peut se maintenir en session permanente dans l'attente de cette dernière, notamment du fait que la majorité des éléments concernés se trouvent à des milliers de kilomètres du lieu du congrès, le 15è Congrès du CCI nomme une commission spécifique investie du mandat d'entendre la défense de chacun de ces éléments et de rendre exécutoire ou non la décision de principe du Congrès.

4) Les modalités de constitution et de fonctionnement de cette commission sont les suivantes :

- elle est composée de 5 membres du CCI appartenant à 5 sections différentes, 3 du continent européen et 2 du continent américain ;

- elle est composée majoritairement de militants non membres de l'organe central du CCI ;

- elle devra examiner avec la plus grande attention les explications et les arguments fournis par chacun des éléments concernés.

Par ailleurs, ces derniers auront toute latitude de se présenter individuellement ou ensemble devant la Commission, de même que de se faire représenter par l'un ou plusieurs d'entre eux. Chacun d'eux aura également la possibilité de demander le remplacement de 1 à 3 des 5 membres de la Commission désignés par le Congrès par des militants du CCI de son choix, sachant évidemment que la Commission définitive ne pourra pas être à géométrie variable. Elle comportera 5 membres et elle sera composée au moins par deux membres désignés par le Congrès et au plus par 3 militants du CCI correspondant aux souhaits exprimés majoritairement par les éléments concernés.

La décision de rendre exécutoire l'exclusion de chacun de ces éléments ne pourra être prise qu'à la majorité des 4/5 des membres de la Commission.

5) La présente résolution sera communiquée à chacun des éléments concernés qui disposera à partir de la date de réception de deux semaines pour indiquer au SI ou à la section du pays où il habite s'il souhaite présenter sa défense. S'il ne se manifeste pas dans ce délai, cela signifiera qu'il renonce à faire cette démarche ce qui rendra exécutoire la décision de principe adoptée par le Congrès à son sujet. Dès qu'il aura manifesté le souhait de présenter sa défense, la composition de la Commission telle qu'elle est prévue par le Congrès lui sera alors indiquée et il disposera de deux autres semaines pour demander d'éventuels changements dans la composition de la Commission et de deux semaines supplémentaires pour préparer sa défense qu'il pourra présenter oralement ou pas écrit à la Commission. Cette dernière reçoit mandat du Congrès pour organiser son travail au mieux de son efficacité et aussi avec l'objectif de perturber le moins possible les activités générales du CCI. Elle devra communiquer ses décisions au SI au plus tard le 15 juin 2003.

(Mars 2003)


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