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DEUX DECLARATIONS DU CIRCULO DE COMUNISTAS INTERNACIONALISTAS D'ARGENTINE

- I -
DECLARATION DU CIRCULO DE COMUNISTAS INTERNACIONALISTAS (ARGENTINE)

Le Courant Communiste International publie dans sa presse territoriale et sur son site Internet une Déclaration faite en mai 2004 par l'ancien Núcleo Comunista Internacional (NCI), aujourd'hui Círculo de Comunistas Internacionalistas (Cercle de communistes internationalistes). Cette Déclaration reprenait favorablement les très lourdes accusations déversées par le CCI contre un groupe de camarades qui ont été expulsés de ce courant politique et qui ont formé la Fraction interne du CCI tel que d'être des "flics", des "agents de l'Etat bourgeois" et des "provocateurs". Nous, membres de ce petit noyau, voulons exprimer que nous ne sommes plus d'accord avec ces accusations.

Cependant, nous devons poser les interrogations suivantes : pourquoi cette Déclaration a-t-elle été faite ? Pourquoi rejetons-nous aujourd'hui ces expressions ? Pourquoi le CCI décide-t-il de publier cette déclaration 6 mois plus tard ? Traitons cela par ordre :

1. Pourquoi cette déclaration de répudiation de la fraction interne du CCI ?

Notre petit noyau se trouve dans un lieu isolé et était sans information sur les vicissitudes qui traversaient le milieu politique prolétarien, et plus particulièrement le CCI, depuis l'expulsion de membres fondateurs de ce courant qui, aujourd'hui, forment la Fraction interne du CCI. Notre noyau était dans une situation difficile surtout parce qu'il n'avait pas de documents sur le sujet sauf les mentions apparues dans plusieurs numéros de la Revue internationale dans lesquelles on rapportait "les actes de violence de la Fraction interne". Confrontés à des accusations d'une telle gravité, et aussi au silence des camarades de la Fraction interne qui a été brisé pour les lecteurs de langue espagnole avec la publication et la relation de l'histoire de leur expulsion de 2001 dans le Bulletin communiste 25, nous avons subi une profonde impression au sein de notre groupe qui a débouché sur une autocritique pour la trop grande précipitation avec laquelle nous avons rédigé la "condamnation de la FICCI" avec de telles accusations et pour avoir fait écho aux propos du CCI.

Notre noyau reconnaît qu'il a agi avec une grande dose d'impressionnisme qui lui a fait adopter une position précipitée que nous rejetons vigoureusement.

2. Pourquoi rejetons-nous ces accusations ?

Aujourd'hui, nous rejetons ces accusations déversées dans cette Déclaration de mai 2004 car elles ne sont pas basées sur une enquête indépendante sur les accusations du CCI contre la Fraction interne. C'est la voix unilatérale du CCI qui, adoptant les leçons néfastes du stalinisme en 1938 pour liquider la vieille garde bolchevik, essaie aujourd'hui de faire de même : liquider politiquement des camarades révolutionnaires pour le simple fait d'être en désaccord avec sa ligne politique.

Il semble curieux et, en même temps, alarmant pour notre petit groupe en Argentine que toutes les crises du CCI se finissent avec des accusations contre les opposants à la position majoritaire ou officielle d'être des agents de l'Etat, des parasites, et tout type d'accusations sans sens, ni fondement ; et même pire, qu'aient été élaborées des Thèses sur le parasitisme qui ont été publiées dans la Revue internationale pour fournir un fondement à ces stupidités.

La lecture, non seulement des accusations que le CCI a déversées sur la Fraction interne, mais aussi la défense d'organisations sérieuses comme le BIPR et le PCI-Le Prolétaire, entre autres, a amené notre groupe non seulement à se critiquer lui-même mais aussi à rejeter une position absolument erronée, adoptée de manière précipitée, selon laquelle les camarades de la FICCI, hier fondateurs du CCI parmi d'autres, et aujourd'hui en dehors de ce courant, seraient rien de moins que des agents de la police avec tout ce que ce terme implique.

3. Pourquoi le CCI décide-t-il de publier cette déclaration 6 mois plus tard ?

Plusieurs hypothèses peuvent être faites. L'une d'entre elles est de profiter de l'isolement dans lequel se trouve un groupe étranger n'appartenant pas à ce courant pour obtenir sa caution aux calomnies contre ces camarades d'autant que ces insultes lancées contre les membres de la Fraction interne font rire puisqu'il n'existe aucune preuve d'une quelconque nature contre ces camarades.

Ils publient cette Déclaration 6 mois plus tard. Tant de temps pour attaquer ce petit groupe. Que se cache-t-il derrière cette attaque contre la FICCI ? Détruire et discréditer ces camarades ? Détruire et diviser notre petit noyau ? Et obtenir ainsi une victoire contre de puissants opposants et contre tous ceux qui ne sont pas entièrement d'accord avec leur ligne ? Tout est possible.

Par conséquent, notre groupe comme continuité du NCI a décidé, individuellement et collectivement, de rejeter notre Déclaration de mai contre la FICCI qui a été publiée dans la presse territoriale et sur le site Internet du CCI. Nous avons vu notre erreur et nous ne voulons pas continuer sur la même voie car nous n'agirions pas, si nous faisions ainsi, comme des communistes qui rejettent la politique stalinienne d'expulsion et d'exclusion pour les désaccords politiques.

Nous sommes conscients que cette Déclaration rejetant le CCI, va provoquer sa colère et qu'il va accuser notre groupe - un de plus - de parasite et de toute la palette de qualificatif dont il est coutumier. Mais nous devons dire la vérité. Nous ne voulions pas rédiger cette Déclaration mais les événements se sont accélérés et nous sommes obligés de prendre cette attitude au moyen de cette Déclaration.

Il est nécessaire de mettre un frein aux calomnies et à la politique de Goebbels de mentir et mentir encore et encore afin qu'il en reste toujours quelque chose. Non, nous devons dire que cela suffit.

Pour cette raison, le Cercle décide unanimement :

- DE REJETER LE CONTENU DU DOCUMENT DE MAI 2004 PUBLIE PAR LE CCI ;

- DE SE SOLIDARISER AVEC LES CAMARADES EXPULSES DE LA FRACTION INTERNE DU CCI ET VILIPENDIES PAR LE CCI CAR ILS NE SONT PAS DES AGENST DE LA BOURGEOISIE, NI DES PROVOCATEURS ;

- DE REJETER LA POLITIQUE DES ACCUSATIONS D'ETRE DES AGENTS DE L'ETAT CONTRE QUICONQUE N'EST PAS EN ACCORD AVEC LA POLITIQUE OFFICIELLE ;

- DE MANIFESTER TRES CLAIREMENT QUE CES CAMARADES FONT PARTIE DU MILIEU POLITIQUE PROLETARIEN TOUT COMME LE CCI ;

- D'ENVOYER CETTE DECLARATION A TOUS LES GROUPES POLITIQUES DU MILIEU POLITIQUE PROLETARIEN.

Buenos Aires, 2 octobre 2004.

Círculo de Comunistas Internacionalistas

- II -
DECLARATION DU CERCLE DE COMMUNISTES INTERNATIONALISTES (ARGENTINE) :
CONTRE LA METHODE NAUSEABONDE DU COURANT COMMUNISTE INTERNATIONAL

CELUI QUI N'EST PAS AVEC MOI MERITE D'ETRE DETRUIT. Voilà la sentence prononcée par l'actuel CCI contre tous ceux qui ne sont pas d'accord avec ses orientations politiques fondamentales, ou qui se décident à rompre avec ce groupe pour des désaccords politiques, ou bien encore qui se refusent à accepter les qualificatifs absurdes contre les autres groupes et/ou camarades de la gauche communiste. Ceux-ci méritent d'être détruits et de disparaître à jamais. Bien que cela puisse sembler un mensonge, c'est la position que le CCI a adoptée et c'est la raison pour laquelle il s'est engagé dans une dynamique de destruction non seulement contre ceux qui se risquent à défier les "lois et théories immuables" des gurus de ce courant mais aussi contre tous ceux qui essaient de penser par eux-mêmes et disent NON aux chantages du CCI.

POURQUOI DISONS-NOUS CELA ?

Nous faisons cette déclaration à la suite d'une série de dénonciations effectuées par des militants du Cercle de communistes internationalistes, et sur leur demande, qui rendent compte qu'ils ont été l'objet d'appels téléphoniques de la part du CCI. Cependant, ces appels téléphoniques n'étaient pas innocents. Ils avaient l'intention sournoise de détruire notre petit noyau, ou ses militants de manière individuelle en provoquant la méfiance mutuelle et en semant les germes de la division dans les rangs de notre petit groupe.

C'est ainsi, qu'alertés sur cette méthode nauséabonde de la part de la direction actuelle du CCI, nous, militants du Cercle de communistes internationalistes, par décision unanime de tous les militants de notre petit noyau, nous dénonçons le CCI non seulement pour cette méthode mais aussi pour l'utilisation de pratiques qui ne correspondent pas à l'héritage légué par la Gauche communiste, mais bien plutôt aux méthodes propres à la gauche bourgeoise et au stalinisme.

POURQUOI UN COURANT RECONNU INTERNATIONALEMENT S'ATTAQUE-T-IL A UN PETIT GROUPE ?

La réponse à cette question doit être recherchée au sein même du CCI car "l'échec" avec notre groupe a obligé la fraction dirigeante du CCI à mettre en avant de nouveaux dangers externes - le BIPR, la FICCI, et aujourd'hui le Cercle - pour pouvoir imposer l'ordre en interne.

Il en va ainsi car la politique actuelle du CCI provoque des doutes et une ambiance interne de méfiance mutuelle. Elle, rend nécessaire la tactique stalinienne de "terre brûlée", c'est-à-dire non seulement la destruction de notre petit et modeste groupe, mais aussi l'opposition active à toute tentative de regroupement révolutionnaire dont le CCI ne serait pas à la tête, par ses politiques sectaires et opportunistes. Et pour cela, il n'hésite pas à utiliser toute une série de ruses répugnantes avec pour objectif central celui de démoraliser ses opposants et, ainsi, de pouvoir éliminer un "ennemi potentiel".

Il s'agit là d'une démonstration claire que la direction actuelle du CCI ne constitue pas un facteur d'unité et de regroupement révolutionnaire mais plutôt un obstacle à celui-ci. Cela est prouvé parfaitement par ses politiques de camarilla, de secte et de tendance nettement opportuniste. Et face à toute dénonciation de cela, la réponse de la camarilla est toujours la même : elle qualifie de "parasites" les dénonciateurs ou bien elle les affuble de toute une polychromie d'adjectifs qualificatifs qui ne provoquent que rires et moqueries dans le camp prolétarien outre l'inquiétude car la dérive dans laquelle s'enfonce le CCI constitue un pas en arrière pour la classe ouvrière.

C'est ainsi que, manquant d'adhésion à ses positions qui n'ont rien à voir avec la tradition révolutionnaire, le CCI essaie de saboter toute tentative de regroupement révolutionnaire comme ce fut le cas lors de la Réunion Publique [du BIPR, NDT] du 2 octobre 2004 à Paris (France) et qu'il cherche aujourd'hui à détruire notre petit groupe d'Argentine.

FACE A CELA, QU'A DECIDE LE CERCLE DE COMMUNISTES INTERNATIONALISTES ?

Sur leur demande unanime, les camarades que le CCI a appelés au téléphone pour semer les germes de la méfiance et de la destruction de notre petit groupe, proposent à l'ensemble des membres du Cercle de communistes internationalistes le rejet total de la méthode politique du CCI qu'ils considèrent comme typiquement stalinienne et dont l'objectif central, objectif de la direction actuelle du CCI, est d'empêcher le regroupement révolutionnaire pour lequel divers courants et groupes luttent ; et ils proposent de dénoncer ces agissements devant l'ensemble des courants qui se déclarent dans la continuité de la Gauche communiste.

Buenos Aires, 12 octobre 2004.-

CIRCULO DE COMUNISTAS INTERNACIONALISTAS


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